Restaurant Napoli Mia
Chers clients,
Il est de certaines adresses où l’on se sent comme chez soi, accueilli, chouchouté, considéré, bref, en famille. A l’Avignon Hôtel Monclar c’est ce que nous essayons de faire depuis plus de 20 ans et c’est aussi le cas du Napoli Mia – restaurant italien – dont je voulais vous parler aujourd’hui.
Son nom est évocateur. « Ma Naples » est un peu le restaurant de tous ; d’ailleurs, je dis toujours qu’on ne vient pas au Napoli Mia, mais que l’on y revient…
Situé en dehors des remparts sur la route de Montfavet, il est très discret, sa façade ne paye pas de mine, et pourtant… Il est, pour ainsi dire, impossible de trouver une place de libre sans avoir préalablement réservé ! C’est toujours plein !
Dans une salle entièrement rénovée, sévit Giuseppe, le maître des lieux et Napolitain pur souche. Il parle fort et avec les mains, il est à la fois amical envers les hommes et très charmeur avec la gent féminine. Un personnage vraiment haut en couleurs qui mène son équipe à la baguette. Son numéro est bien huilé, mais on se laisse toujours prendre par son humour et sa gentillesse.
Cela fait bien longtemps que je connais cette adresse mais allez, faisons comme si c’était la toute première fois ! 19h30, j’ai bien entendu réservé, j’entre. A ma droite, le comptoir en zinc d’un bar ; de nombreux moulins à café sont suspendus au plafond, et en faisant demi-tour, on peut voir une première Vespa qui surplombe l’entrée.
Après ce couloir, et toujours sur la droite, un four à bois a été installé. Il surplombé, lui aussi, de deux Vespa. A gauche, on puut voir l’atelier du « pizzaïolo maison » au devant de la cuisine. De nombreuses casseroles et poêles en cuivre, ainsi que deux mezzanines jonchées de 6 autres « guêpes » décorent la salle. Vous ne rêvez, pas, vous êtes bien en Avignon, et pourtant, vous vous sentez déjà voyager.
La salle se présente sous forme de tables en fer, pour deux personnes – détail ayant son importance, on le verra plus tard. Elles sont le plus souvent accolées, pour une capacité totale avoisinant les 50 couverts. Les éclairages sont faits au moyen d’ampoules économiques ou LED, et sont déclinés aux couleurs italiennes.
A cette heure, il est encore un peu tôt et la salle paraît bien vide, mais l’on peut remarquer les petits papiers annotés aux noms des clients sur chaque table, laissant supposer que quelques instants plus tard, plus une place ne sera disponible. Et bien entendu, ça n’a pas loupé !
A peine installés, un apéritif maison vous ait servi. C’est un verre de rosé, plutôt sucré, avec son glaçon. Cela permet de patienter avant la prise de commande. Sachez qu’au Napoli Mia, il n’y a pas de menu ! Amusez-vous à demander la carte à Giuseppe, vous ne serez pas déçu ! « Ma le menou ? quel menou ? c’est moi le menou ! qu’est que tou vo manger ? » . Il est vraiment intenable !
La coutume en Italie, veut que l’on commande une petite entrée, pour mettre en appétit. Ces antipasti (mises en bouche) se présentent le plus souvent sous forme d’assiettes à partager, à base de petits légumes, ou de charcuterie, c’est délicieux, mais pour une fois je ferais l’impasse, souhaitant dévorer une pizza au feu de bois.
Mon grand faible c’est la pizza Napoli, ou plus exactement la pizza alle melanzane (aux aubergines). Le pizzaïolo maison est soumis à grande contribution tout au long de la soirée. Très charmeur lui aussi, il aime se faire remarquer en lançant en l’air sa pâte à pizza. Néanmoins, et malgré son physique de déménageur, il fait des pizzas succulentes. Une très fine pâte, une sauce tomate savoureuse, un peu de fromage fondu, et des morceaux d’aubergines préalablement grillés, un pur moment de bonheur. Cette odeur de four à bois, cette texture, et ce goût… mamma mia !
Passons vite à la suite ! Giuseppe ! Je veux des pâtes !
« oui mon ami, j’arrive ! tou vo des pates a quoi ? j’ai des pates a tou, pate formaggio, pate alla viande, pate aux aubergines, pate au poisson, pate au fruits de mer… » et la liste est longue !
Pour les avoir, je crois, toutes déjà essayées, je dirais que celles aux fruits de mer sont inégalables ! Les pâtes, servies dans une assiette creuse, peuvent varier selon le moment, mais leur cuisson est toujours parfaite et al dente. La sauce tomate, aux parfums de basilic, est parsemée de fins morceaux d’échalotes ciselées, ce qui est un pur régal quand on en croque un à pleines dents, cela illumine le palais. Les fruits de mer sont généreux ; crevettes, bulots, moules, petits calmars, sont parfaitement liés à la sauce, et donnent à un plat « basique » de pâtes, une finesse vraiment exceptionnelle.
Lorsque vous commandez le même assortiment, c’est tout bonnement la poêle qui vous ait apportée. Elle est posée sur la table, d’où l’intérêt qu’elle soit en fer, et parfois c’est Giuseppe en personne qui vient vous la remuer à la manière des grands chefs, afin de bien mélanger toutes les saveurs. Les pâtes sont aussi bonnes que lorsqu’elles sont servies à l’assiette, mais la sauce est encore meilleure grâce aux sucs accrochés à la poêle. Vous serez surpris de vous voir, généreusement, saucer le fond !
Bien que cela paraisse copieux, une pizza et une portion de pâtes passent vraiment très bien et vous pourrez, sans souci goûter aux desserts ! L’incontournable Tiramisu d’une légèreté incroyable sera le point final idéal de votre repas. Mais là encore, ma préférence ira aux petits babas au Limoncello (liqueur italienne à base de citron). C’est tout simple, quatre babas, juste arrosés de liqueur, mais c’est divin, et quand même un peu fort, méfiez vous.
Résumer le Napoli Mia en quelques mots est, vous l’aurez compris, bien difficile. J’espère, néanmoins, vous avoir donné l’envie et la curiosité de tenter cette expérience qui j’en suis persuadé, vous séduira au plus haut point. Comptez 21 euros pour l’entrée, le plat, et le dessert et sachez que le four à bois n’est actif que le soir, ainsi que le jeudi midi. (à savoir donc, si vous souhaitez goûter aux pizzas). Restaurant fermé le dimanche et le lundi.
Bon appétit !
F.CLOTA
Avignon et les Papes, le jour où l’histoire changea…
Chers clients,
Vous n’êtes pas sans savoir qu’Avignon fut il y a plusieurs siècles, le berceau même de la papauté et du christianisme dans le monde.
Pour ce 700ème anniversaire de l’arrivée des papes dans la ville, dès le 7 mars et tout au long de l’année, nombre de manifestations seront organisées pour commémorer cet événement qui a changé radicalement le destin de l’Avignon.
En 1303, à la mort du pape Boniface VIII, Benoit XI est nommé, mais son règne ne durera que quelques mois, le temps pour le Conclave de Pérouse de se réunir afin d’assurer la succession de ce dernier. Le 05 juin 1905, l’archevêque de Bordeaux, Bertrand de Got, devint alors le nouveau souverain pontife et prit le nom de Clément V.(1305-1314)
Se trouvant dans son diocèse lorsqu’il apprit son élection, il s’achemina par étapes successives vers Avignon, où il fit son entrée solennelle le 9 mars 1309. Il n’avait pas l’intention de transférer le Saint-Siège en France, mais les conflits qu’il devait régler le poussèrent à rester à proximité du roi de France pour mener à bien de difficiles négociations.
Avignon était un emplacement de choix. Propriété de Jeanne de Naples, comtesse de Provence depuis 1290, la ville était surtout proche du Comtat Venaissin – dont Carpentras était la capitale – lequel appartenait à l’église depuis 1274. Clément V s’installe donc sur les bords du Rhône où le fameux pont de saint Bénezet a été construit depuis plusieurs années déjà… L’élément n’est pas anodin puisqu’il s’agit du premier pont sur le fleuve depuis la mer. Avignon a donc une position géographique de premier plan. Et c’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles le pape décide d’y installer sa résidence.
A sa disparition, il fallut plus de deux ans au Conclave de Pérouse pour nommer un nouveau pape. En 1316 donc, Jean XXII (1316-1334) fut désigné. Il aura à coeur de lancer la grande machine Avignonnaise de fairede cette petite ville un centre politique, un centre administratif et un centre financier. La Cour pontificale y déploie ses fastes, une université dispense des cours de théologie, de droit et de médecine. Le Palais des papes, construit à partir de 1335, devient le symbole aussi de ce rayonnement, un rayonnement qui est tout simplement celui de l’Eglise d’Occident.
En 1334, Benoît XII(1334-1342) aura à coeur de poursuivre l’oeuvre de son prédécesseur. Très religieux et très pieu, il sera surnommé le Saint Homme, et se donnera pour mission de gérer la bonne vie du palais, sans excès.
1342 est l’année qui marquera un vrai changement dans le règne pontifical avec l’arrivée de Clément VI (1342-1352). Six ans plus tard, et pour 80 000 Florins, il décida de racheter la ville à la comtesse de Naples. Cela faisait déjà 40 années que les papes siégeaient en Avignon, ce qui en faisait le règne le plus long en dehors de Rome, la ville éternelle. Ce nouveau pape est celui de toutes les largesses. Il développe la vie du palais en y faisant venir pléthorie d’artistes, de peintres, d’orfèvres, et d’architectes.
A sa disparition en 1352, son frère refuse la tiare pontificale. C’est finalement Innocent VI (1352-1362) qui prendra sa succession et comme souvent, ce choix témoigne d’un désir de changer littéralement de style. En effet, le nouveau représentant de l’église se voudra économe. C’est un grand réformateur mais souvent brutal. Néanmoins, on lui doit la Chartreuse de Villeneuve, où il sera inhumé, ainsi que les remparts de la ville d’Avignon, qui devint alors, une ville fortifiée.
Urbain V (1362-1370), est le sixième pape d’Avignon. Bien avant son élection, il avait considéré que le pape devait siéger à Rome et non ailleurs. « Notre retour à Rome, nous le souhaitons et nous ne tarderons pas à l’effectuer, si des empêchements de la plus haute importance ne nous retenaient ici. Mais nous l’espérons, le Très Haut lèvera les obstacles». Son retour Romain fût un véritable fiasco. Il prit alors la décision de retourner en Avignon ou il mourut en 1370.
Cette année là, Pierre Roger de Beaufort devint Grégoire XI (1370-1378). Il est à ce jour le dernier pape français. Grand humaniste, il est un passionné des livres, ce qui le porte à la recherche de manuscrits précieux. C’est aussi un amateur de toutes les manifestations de la culture. Il a un grand talent de diplomate ce qui lui est d’un grand secours pour les difficiles négociations qu’il doit entreprendre. Grand artisan du retour de la papauté à Rome, sa mort en 1378, marque le début du Grand Schisme d’Orient.
Si jusqu’à présent on parlait des papes à Avignon comme seuls et uniques souverain pontifes, on parlera désormais des papes de Rome et des papes d’Avignon.
La paix d’esprit à peine instaurée, elle reste pour autant très fragile. Le conclave des cardinaux qui se réunit au Vatican pour élire un nouveau pape. Urbain VI est désigné mais se révèle autoritaire et despotique. Par ses provocations, il se met à dos les cardinaux qui se réunissent en septembre 1378 à Fondi hors de Rome. Ils dénoncent l’irrégularité de l’élection d’Urbain VI et élisent Robert de Genève qui prend le nom de Clément VII (1379-1394).
Les royaumes chrétiens sont perplexes, contraints de choisir entre deux papes. La France et la reine Jeanne de Naples soutiennent Clément VII tandis que l’Angleterre et l’empereur germanique Charles IV restent sous l’obédience d’Urbain VI.
Benoît XIII sera finalement le dernier pape a résider à Avignon entre 1394 à 1403. Depuis, seul le Vatican à Rome sera reconnu comme siège du Saint-Père.
Programme des samedi 7 et dimanche 8 mars prochains :
. Samedi 7 mars :
12h à 15h : soupe médiévale géante offerte au public au Palais des Papes (dans la limite des capacités d’accueil) et visite en accès libre du monument
15h à 17h : visites guidées de la métropole des Doms toutes les demi-heures
17h : conférence sur le thème « Pourquoi Avignon ?» par Jean Favier à la salle des fêtes de la mairie. Entrée libre.
toute la journée : sur la place du palais, animations médiévales par « la Cour Pontificale » (campement, mariage médiéval, démonstrations de combats, spectacles, cuisine…)
. Dimanche 8 mars :
10h : messe solennelle à la cathédrale des Doms
15h : concert sur l’orgue Doré par M. Antonini
16h : Vêpres pontificales.
Alors venez nombreux !
F.CLOTA
Restaurant Les Domaines
Chers clients,
Sans vraiment généraliser, la Place de l’Horloge regorge de nombreux restaurants, souvent pièges à touristes, qu’il vaut mieux éviter. Néanmoins, en passant par hasard devant l’un d’eux, je fus interpellé par le menu. Des prix corrects, une carte alléchante, il va falloir que je teste !
Je m’y rends le soir même, sans réservation. Sur le trajet, un vent de tous les diables, spécialité Avignonnaise, me glace le corps. Je m’empresse donc d’entrer dans le restaurant en ayant préalablement remarqué les nombreux pieds de vigne – déposés dans des bacs à fleurs revisités – délimitant la terrasse estivale. Il n’y pas foule ce soir là mais j’aime autant, cela me permettra d’étudier mon menu et faire des photos à mon aise.
Il faut savoir que Les Domaines est un restaurant orienté sur le vin. A chaque plat figurant à la carte sont conseillés deux verres, en supplément. Un accord étudié qui permet de guider le client, bien souvent démuni face à un choix pouvant être large et complexe.
Le serveur aux allures de sommelier, normal me direz-vous, me place et m’apporte la carte. On note tout de suite que la salle a été récemment rénovée, pas la moindre trace d’usure, c’est propre et bien agencé. Les murs, blancs, sont décorés par des grappes de raisin et feuilles de vignes. Ayant déjà une idée bien définie sur mon repas du soir, je n’ai pas besoin de consulter la carte et patiente de longs instants avant que l’on prenne ma commande.
L’attente aurait pu être gênante, mais le restaurant a eu l’ingénieuse idée de projeter des films nous racontant le vin, son histoire, sa confection, et nous donnent plein d’informations et astuces quant à sa préparation, son service, et même sa façon de le déguster. Pour tout vous dire, j’ai fait 2 années d’oenologie, et les bases ne me sont pas inconnues. Néanmoins, le film est bien fait et j’ai appris tout un tas de choses que j’ignorais.
Bref sans en faire un cours magistral, c’est simple, ludique et surtout cela permet de patienter ! Ah le serveur revient, passons commande !
Un pichet d’eau et du pain me sont portés. L’eau est en fait servie dans une bouteille de Tavel (vin rosé bien connu dans la région) et le pain, dans une jolie corbeille en fer. Pour une personne, j’ai eu droit à quatre petits pains, de variétés différentes. Sûrement pré-cuits, et réchauffés en dernière minute, mais quand même goûteux.
En entrée, je retiens le croustillant de chèvre au miel. Une salade accommodée de pignons de pin, et jonchée de gressins l’accompagne. L’assiette est bien dressée, et servie rapidement. Je regrette tout de même que le croustillant ne l’ait pas été un peu plus. Le chèvre et le miel ont eu tendance à ramollir un peu la feuille de brick. Le goût est quand même très bien équilibré, et les morceaux de pommes, ajoutés à la préparation, donnent à ce plat une rondeur exquise. Le vin suggéré et choisi, un Lirac rouge AOC Côtes du Rhône Méridionales, se marie très bien avec le chèvre et permet d’adoucir l’acidité de la pomme.
Après avoir terminé, je suis vite débarrassé et le plat suivant ne se fait pas attendre. Un magret de canard laqué aux 5 épices a eu raison de mon choix. Lors de mes visites gourmandes, j’essaie autant que possible de varier les plats, mais quand il s’agit de canard, il est très dur pour moi d’en faire l’impasse ! L’assiette arrive, et là… angoisse. Il ne fait aucunement mention sur la carte de la copieuse Polenta qui sert de garniture au magret. Non pas que je n’aime pas la Polenta, mais j’avoue ne pas en être un grand amateur et la trouve souvent mal préparée. La dose servie me laisse présager qu’elle retournera presque intacte en cuisine.
C’est aussi pour ça que j’aime tester des restaurants, des cartes, des plats classiques ou plus originaux. J’aime être surpris, être conquis. J’aime quand mes préjugés sont bousculés, et là… bingo ! La Polenta était sublime ! Le magret, ou plutôt demi magret (et c’est là le seul défaut du plat) était purement succulent. Comme vous le savez, la cuisson des viandes est demandée lors de la prise de commande par le serveur. Un magret de canard, de par sa préparation, n’a vraiment aucun intérêt à être bleu, ou bien cuit. La cuisson idéale se situe entre « saignant » et « à point ». Et comme trop rarement, cette fois, ce fut parfait. Le canard a été bien doré sur sa peau, puis le jus de cuisson, débarrassé de son gras, a été déglacé au miel avec gingembre, cannelle, et clous de girofle. Cette sauce, dans laquelle j’ai pu tremper la Polenta, était simplement divine. Des tomates cerise s’ajoutent au plat mais ont plus une importance esthétique que gustative. Du vert, du jaune, du rouge, un plat bien réussi agrémenté d’un excellent verre de Vacqueyras.
Une fois mon assiette bien « nettoyée », arrive le moelleux au chocolat. Incontournable dessert de tout restaurant qui se respecte, j’y ai cédé à nouveau en raison de sa préparation incluant du caramel salé. Présentation sobre, le moelleux était un peu froid, et pas assez coulant. C’est vraiment dommage d’autant que le caramel était bon, et la crème anglaise bien faite. Il manque un peu d’explosivité au dessert. L’assiette semble un peu vide et disproportionnée. Le moelleux apparait comme plus petit que le verre de crème anglaise. A lui seul, il coute quand même 7 euros.
L’addition est présentée : 39 euros entrée, plat, dessert, avec deux verres de vin. Compte tenu de l’emplacement du restaurant sur la place de l’horloge, proche de l’Opéra et du Palais des Papes; compte tenu des produits utilisés et du vin servi, le rapport qualité prix est plus qu’honnête. Les Domaines, une très bonne adresse donc, que l’Avignon Hotel Monclar vous recommande chaudement.
Bon appétit !
F.CLOTA
Cheval Passion 2009
Chers clients,
Comme chaque année, le mois de janvier fait la part belle au monde équestre avec Cheval Passion.
Cette 24ème édition, troisième manifestation du genre en Europe, mais certainement la plus créative, s’est tenue du 14 au 18 janvier dernier, au parc des Expositions de Châteaublanc, à Avignon.
Le point d’orgue du salon est sans conteste, le gala des Crinières d’Or, auquel l’Avignon Hôtel Monclar se devait d’être présent. Je me suis donc rendu sur place, pour la représentation du samedi soir avec, je dois bien l’avouer, des notions plus que rudimentaires sur l’univers équestre. Néanmoins, pour recevoir une forte clientèle d’aficionados amateurs ou professionnels chaque année à l’hôtel, il fallait bien que je m’y rende moi-même afin de découvrir ce monde qui m’était jusqu’à lors, totalement étranger.
Samedi soir donc, je constate que les trottoirs sont envahis de véhicules, les parkings sont surchargés, et pourtant les allées menant au parc des expositions semblent désespérément vides. Peu de lumière, mais une grande salle m’a immédiatement attiré, j’entre donc. Plusieurs restaurants ont investi les lieux, pour proposer un repas spectacle. La salle est bondée, plus une table, plus une chaise ne sont libres, et le spectacle ravit chacun. Une scène centrale – afin d’avoir une vue panoramique sur l’ensemble des personnes présentes – a été installée. Des lumières et décors entrainants, une ambiance à tout rompre, me serais-je fourvoyé ? le monde du cheval ne serait-il pas uniquement symbole de rigueur, dureté, et discipline ? Visiblement pas.
Bien sûr, je suis convaincu que ce que nous voyons, exécuté aussi facilement, témoigne d’heures interminables de travail acharné, mais la façon dont ce travail est présenté, est plus que séduisante, vite, je dois reprendre mes esprits, et poursuivre ma route jusqu’aux tribunes du gala, qui ne va pas tarder à commencer.
Les innombrables allées fourmillent de gens aux yeux pétillants. Beaucoup de familles, avec de jeunes enfants, sont présentes. Il faut savoir que Cheval Passion n’est pas seulement le fruit d’un gala dans une grande salle. Cheval passion, ce sont 12 bâtiments ouverts à plus de 250 exposants, 8 concours organisés, Poney Passion également mais aussi et surtout le Marché International du Spectacle Equestre de Création (MISEC). Bref, l’univers du cheval sous toutes ces formes alliant l’essentiel et le superflu (ballons, vêtements, peintures, photographies, etc…).
Pressons, plus que quelques minutes avant le début du spectacle. Les gens passent d’un bâtiment à l’autre, quelque chose se prépare. Les annonces au micro invitent les spectateurs à prendre place dans les tribunes. Je me trouve dans la partie G, un virage, mais la vue est satisfaisante. La scène est bien évidemment très spacieuse afin que les protagonistes et leur monture puissent évoluer dans les meilleures conditions.
21h00, le spectacle commence sous la direction de Calixte de Nigremont, un personnage haut en couleur, fort drôle qui, à lui seul, est un spectacle entier !
Le programme est annoncé, plusieurs numéros vont se succéder. Ils n’ont pas de liens entre eux. En fait, sur des bases de dressage, de formation, et d’amour du cheval plus ou moins semblables, chacun aura développé sa propre sensibilité, traduit son propre savoir et sa conception de l’association homme – cheval. Ce sont ces différentes applications qui aboutissent à un spectacle riche et varié.
La garde républicaine est certainement la plus habituée de ce gala des Crinières d’or avec sa 20ème participation en 24 éditions. Pour cet anniversaire, les Gardes Républicains, parmi lesquels figurent trois sélectionnés des Jeux Olympiques de Pékin, ont proposé un résumé de leur prestation. L’aspect technique prévalant, le spectateur non-initié, comme moi, peut passer assez largement à côté de ce « best of », mais il appréciera amplement les costumes et l’harmonie parfaite entre le cheval et son cavalier.
Les numéros les plus visuels tels que celui proposé par « Movie Riders 2 dans thunder X », une compagnie venue d’Italie, enchantera petits et grands par ses prouesses artistiques, alliant l’homme, le cheval et le feu avec, souligné par des éclairages et décors merveilleux. Des moments très spectaculaires aussi avec des maîtres du genre tels que Jean-Marc Imbert qui sans bride, ni badine, commande ses chevaux à la voix, debout, un pied sur la croupe de chacun d’eux ou bien Eric Gauthier, le « Gentleman d’Epsom » qui fait faire de la corde à sauter enflammée à son cheval, Prince, sur une piste fermée !
Le gala enchaîne, sans pause, dans un rythme soutenu, élevant le niveau de performance au fur et à mesure, en proposant néanmoins des numéros de pure douceur avec le couple Myriam et Gilles Marnay, dans une chorégraphie accompagnée d’un pianiste et de la soprano Estelle Payan Daca interprétant « Casta Diva » de Bellini. Je suis très heureux du parcours professionnel de cette dernière avec qui j’ai pu partager des années de lycée et des cours d’italien de haute voltige ! Alizée Froment n’est pas en reste avec son numéro associé avec un corps de ballet, la Compagnie François Mauduit.
Que seraient les Crinières d’Or sans la présence systématique et on ne peut plus évidente, des chevaux de Camargue ? Sous l’égide de l’Amicale Equestre de la Montagnette, venue en nombre, ils effectuent un carrousel en dextre d’une rare qualité et ils ont ainsi ravi le public sur des airs de techno-music. Là, j’avoue avoir été un peu décontenancé. En effet, en Provence, avec des chevaux de Camargue, dans une région où – comme Calixte de Nigremont se plaisait à nous le rappeler – les clichés ne manquent pas, avec les Gardians, les flamands roses, les taureaux, les moustiques ! la musique Gitane aurait été absolument parfaite. D’autant plus que Chico et ses Gypsies viennent tout juste de sortir un nouvel album. Bref, pas le temps de hennir, on enchaîne !
La part belle revient en fin de gala, à un numéro extraordinaire de Jean François Pignon qui a littéralement séduit l’ensemble de la foule présente. Cette faculté de communication entre l’homme et l’animal semble nettement dépasser le dressage. En compagnie de plusieurs chevaux, il nous fait partager sa passion, son amour du métier, et surtout la complicité qu’il peut avoir avec ses bêtes. De l’acrobatie, des échanges, des chevaux qui se couchent comme morts, juste à sa demande, puis se réveillent, s’assoient, se relèvent. Arrive enfin un poney, purement adorable, qui s’efforça de suivre, tant bien que mal, le rythme endiablé de ses grands cousins.
Les photos manquent pour traduire la richesse d’un tel gala, j’en ai donc sélectionné huit, telles un fil conducteur de la soirée. J’espère ainsi permettre à ceux qui l’ont vécue, de se la remémorer tendrement, et ceux qui n’ont pu s’y rendre, enfin les convaincre de partager de purs moments d’émotion que l’on peut savourer sans pour autant fréquenter régulièrement ce monde à part.
Une très agréable soirée qui nous un donne un instant, l’impression de redevenir un enfant.
F.CLOTA
Restaurant Art et buffet
Cher clients,
En cette période de fêtes de fin d’année où les prix ne cessent de grimper, mais où notre envie de partager et se régaler de plats savoureux n’a jamais été aussi grande, il est une adresse qui est devenue incontournable sur Avignon, celle d’Art et buffet. L’Avignon Hotel Monclar se devait donc de vous en parler !
Ce restaurant situé sur la rue des Trois Faucons n’a pas une grande façade, ce qui fait que l’on peut y passer devant plusieurs fois sans vraiment y prêter attention, et pourtant… Les jours de semaine, le midi plus exactement, qu’ils sont nombreux les aficionados de cette cuisine généreuse et variée !
J’entre. Le parquet craque légèrement sous mes pieds. des éclairages “design”, des tables customisées en fer, des sièges en velours dignes des films d’Austin Powers et de nombreux tableaux de jeunes artistes assurent la décoration des lieux. La salle est chaleureuse. Un large comptoir, au derrière duquel se trouve une autre salle, nous fait face.
Le côté “art” est donc facilement perceptible. Mais alors, qu’en est-il du côté buffet ? En un mot, je dirais… “exceptionnel” ! Il est vraiment incroyable de pouvoir disposer d’une telle quantité, d’un tel choix de nourriture et ce, à volonté, pour un aussi petit prix ! Les photos ci-dessous parlent d’elles-même !
En entrée, vous trouverez par exemple un taboulé aux betteraves, persil, noix et pignons de pin, des gaspachos de tomates ou céleri, de la salade de chou et lardons, du cake maison, des pâtes à divers parfums, etc, etc, le tout servi dans des verrines. C’est petit certes, mais copieux ! L’avantage, c’est que non seulement on peut goûter à tout, mais aussi et surtout, ne sont employés pour ainsi dire que des légumes, des fruits secs, des herbes et épices, donc ce n’est ni lourd, ni gras.
En plat, le plus souvent le midi, vous aurez droit au gigot d’agneau ou au poulet rôti. Mention spéciale pour l’agneau qui a toujours une cuisson parfaite. Le jour de ma venue, il y avait même un rôti de porc servi avec une succulente sauce caramélisée. Pour accompagner, vous aurez de la salade, du gratin dauphinois, des légumes, des pâtes, du Boulgour, et bien d’autres choses encore. Nouveauté du jour, le crumble de potiron au Cheddar et bacon. N’ayez crainte, c’est loin d’être aussi lourd que ça paraît. C’est fin, gouteux, et très bien assaisonné.
Je ne sais pas pour vous mais, une chose à laquelle je fais particulièrement attention quand je me régale les papilles, outre le menu et ce qu’il contient, c’est la qualité du pain. En effet, on peut avoir un menu très bien étudié, une harmonie des plats fort bien élaborée mais si le pain laisse à désirer, cela donne une impression générale moins bonne que si celui-ci est tiède, craquant, et souligne parfaitement la saveur des sauces dont on l’imbibe. Et bien ici, c’est exactement ce à quoi nous avons droit, un pain savoureux, ni dur, ni mou, qu’on prend plaisir à déguster.
Faîtes néanmoins attention car les assiettes sont vraiment grandes, et si vous avez l’impression que la votre n’est pas convenablement remplie, vous risqueriez de caler sur le dessert et ce serait fort dommage ! Le dessert, que dis-je ? LES desserts ! Une avalanche verrines ou autres pots en terre cuite, mêlant les classiques comme les moelleux au chocolat, les salades de fruits, les tartes, et les plus originaux tels que les soupes de fraises, les panna cotte, ou encore les Marshmallows à la violette. Une fin triomphale. Je vous défie vraiment d’avoir encore faim après ce repas !
Le service est vraiment impeccable. Ils ne sont que deux en salle, et pourtant, ils abattent un travail énorme de service, accueil, débarrassage, dressage, dans une humeur toujours au beau fixe, et une convivialité des plus agréables. Merci encore pour ce grand plaisir.
Comptez 14.60 euros le midi, buffet à volonté, vin ou eau minérale, ainsi que café compris. Qui dit mieux ? Le soir, le menu passe à 21.80 euros hors boissons. L’idéal donc étant de s’y rendre pour le déjeuner, sur réservation, et sur les coups de midi. Car après c’est vraiment la folie !
Bon appétit !
F.CLOTA
Marché de Noël 2008
Chers clients,
Voilà déjà que 2008 touche à sa fin. Le froid, la pluie, et même la neige font leur retour, et Avignon se pare d’habits de lumières pour les fêtes de fin d’année.
Comme à l’accoutumée, de nombreux chalets envahissent la Place de l’Horloge, et vous proposent un large éventail de produits locaux à offrir, gouter, ou pouvant servir à embellir vos tables de fêtes. Ainsi, tout en déambulant dans les allées, vous arriverez jusqu’à la mairie d’Avignon. N’hésitez pas y à entrer !
Une magnifique crèche réalisée par les ateliers Marcel Carbonel de Marseille, vous y attend ! Ce sont plus de 600 santons et éléments crées pour l’occasion, qui constituent, sous vos yeux, un paysage Provençal imaginaire mêlant massifs rocheux, garrigues, vignes, champs d’oliviers, etc… L’entrée est libre.
Toujours dans l’enceinte de l’Hôtel de Ville, à droite de la crèche, vous pourrez voir une proposition de Table Calendale. Je me propose donc d’évoquer cette année une tradition locale bien entrée dans les moeurs, les 13 desserts de Provence. Dans une reconstitution de salle à manger typique, lors du repas du 24 décembre au soir, appelé le “Gros Souper”, une grande table est dressée. Mais que sont ces 13 desserts de Provence ? et pourquoi y en a-t-il 13 ?
Tout d’abord, le soir du réveillon de Noël, la table doit être recouverte de trois nappes, montrant trois niveaux distincts. Ceux-ci réfèrent à la sainte trinité, “uno pèr lou Paire, uno pèr lou fiéu, uno pèr lou Saint Esperit” (une pour le père, une pour le fils et une pour le saint esprit).
L’explication la plus classique concernant les 13 desserts, renvoie à la bible, à Jésus et ses 12 apôtres. Mais cette symbolique religieuse ne doit son existence qu’à l’initiative d’une association de quelques bourgeois Marseillais (Lous Cremascle) et n’aurait, en réalité, vu le jour qu’au début du XXème siècle. Leur contenu varie selon la région, mais la base reste plus souvent la même. Il faut d’abord commencer par les 4 mendiants : les noisettes ou noix (symbole des Augustins), les figues sèches (symbole des Franciscains), les amandes (symbole des Carmes), et les raisins secs (symbole des Dominicains).
Les autres sont plus ou moins laissés à l’appréciation de tout un chacun mais attention à ne surtout pas oublier la fameuse Pompe à Huile, et les non moins connus nougats noirs et blancs. Ensuite pour compléter la table vous pouvez ajouter de la pâte de coing, des Calissons d’Aix en Provence, des prunes, des oranges, des fruits confits, des pommes ou poire d’hiver, du melon de Noël, des raisins blancs, bref, les possibilités sont grandes, laissez aller votre imagination et n’oubliez pas de laisser quelques miettes de ce copieux repas sur la table, en vous rendant à la messe de minuit. Les morts s’en délecteront du temps de votre absence!
L’Avignon Hotel Monclar et moi-même vous souhaitons un Joyeux Noël à tous !
F.CLOTA
Restaurant la Table du Blond
Chers clients,
Dans la lignée des restaurants bons et pas chers, la Table du Blond est une nouvelle adresse que l’Avignon Hotel Monclar recommande fortement.
En effet, la jeune équipe, implantée rue Grivolas, juste derrière les Halles, concocte une cuisine savoureuse, et bon marché. Le restaurant stylé vieille maison provençale allie tableaux contemporains et boiseries du XVIIIème siècle. On notera d’ailleurs que pratiquement aucune chaise ne se ressemble ! Et c’est justement ce côté décalé qui se retrouve dans leur carte. Une cuisine locale avec des touches d’originalité qui vous permet de redécouvrir certains grands classiques de la cuisine française, tel que le magret de canard et sa sauce aux agrumes, des toasts de chèvre chaud au gout de mangue, ou encore la cassolette de ravioles de Royan à la crème de ciboulette.
Le service est chaleureux, courtois, et le maître des lieux prend plaisir à converser avec ses hôtes, permettant ainsi d’expliquer les plats proposés, ou conseiller les meilleurs vins en accord avec les choix des clients. La Table du Blond dispose également d’une terrasse extérieure, fort appréciable l’été.
Comptez 26 euros le soir, entrée, plat et dessert.
Bon appétit !
F.CLOTA
Restaurant Le CaRRé : Carrément bluffant !
Chers clients,
Une fois n’est pas coutume, je vais évoquer cette fois un restaurant de l’extra muros Avignonais : Le CaRRé.
Récemment installé sur la route de Montfavet, à 5 minutes des remparts de la ville, le Carré a vraiment fait un énorme travail de décoration et d’agencement. L’avignon Hotel Monclar se devait donc d’y aller ! L’ambiance du midi est conviviale, le restaurant est lumineux, et le soir, on sent vraiment une atmosphère intime et chaleureuse. Un écran géant est installé. La charpente est assez magestueuse, beaucoup de hauteur sous plafond, beaucoup d’espace, un gros travail de mise en place et de mise en forme a été fait.
La cuisine maintenant ! Parceque les murs, le carrelage, la déco, c’est bien joli, mais on vient avant tout pour manger !
Tout d’abord, les menus sont disposés sur des petits présentoirs, chaque table a le sien. On peut donc consulter les plats proposés tout au long du repas. Un large choix de cocktails est disponible, et je dois dire qu’ils sont particulièrement succulents ! Une mise en bouche bien présentée et plutôt bien fournie accompagnera votre apérétif. La carte est claire, simple, et les plats sont bien présentés. Les sauces sont savoureuses. La carte, lors de mon passage, avait une pointe sud américaine, avec entre autre l’entrecôte à la plancha ou la parillada (grillade) ter et mer, un plat fort copieux alliant dorade, magret de canard, tellines, et côte d’agneau ! Un régal !
Les desserts ne sont pas en reste, avec une mention toute spéciale au Tiramisu à la crème de chataigne ! Vraiment délicieux.
Comptez 25 euros pour 3 plats, entrée, plat et déssert. Des soirées salsa sont occasionellement organisées. Un parking gratuit est également à disposition de la clientèle, alors laissez vous tenter ! Le CaRRé un resto qui vaut le détour !
Bon appétit !
F.CLOTA
L’île de Rapa Nui en Provence !
Chers clients,
La Provence, nous le savons tous, regorge de trésors divers et variés qui en surprennent et en surprendront plus d’un, à commencer par moi !
Et oui ! Enfant de la Provence, et gérant de l’Avignon Hôtel Monclar depuis de nombreuses années, je me suis retrouvé plus qu’ébahi, par un beau dimanche du mois d’octobre, du côté du pays d’Apt…
Roulant sur la traditionelle route nationale, à environs une dizaine de kilomètres à l’est de la capitale mondiale du fruit confit, que vois-je ? Des monolites… des répliques de Moais de Rapa Nui, plus connue sous le nom de l’Île de Pâques ! Oui, l’Ile de Pâques, cette minuscule île située à 3 heures d’avion à l’ouest du Chili, en plein milieu de l’Océan Pacifique !
Je dois dire que, n’écoutant que ma curiosité fort déplacée, je n’ai pu résister à aller interroger le maître des lieux qui repeignait tranquillement son portail. Etant passionné par les voyages, je savais très bien de quoi il s’agissait, mais je voulais que ce gentil monsieur m’explique le pourquoi de la présence de ces répliques, sur son terrain, à peine dissimulées par quelques haies disparates.
Il m’explique alors que sa famille dispose d’une carrière et qu’ils ont confectionné ces Moais, eux-mêmes. Mais pourquoi ? le père de ce monsieur s’etait tout simplement rendu sur l’ïle de Rapa Nui, et en était tombé amoureux. Il souhaitait alors avoir ses propres statues au visage démesuré, ainsi siéger chez lui. Bien au-delà d’une simple décoration, un vrai symbole.
Ah la la ! que voulez-vous; la Provence est vraiment surprenante !
F.CLOTA
Les Monologues du Vagin
Cher clients,
Les monologues du vagin sont un peu les incontournables du Festival d’Avignon. En effet, depuis de nombreuses années, ces récits bénéficient d’un succès indéniable.
A partir d’interviews de plus de deux cents femmes de tous âges, milieux sociaux professionnels, confessions religieuses, Eve Ensler a rassemblé des témoignages sur la part la plus intime de la femme : son vagin. C’est un spectacle sur le bonheur d’être femme, la joie d’être amante et la fierté d’être mère mais également sur toutes les formes de violences infligées au corps féminin. On pensera à l’excision par exemple.
Cette année, du 10 au 21 juillet, ce sont Eva Darlan et Séverine Ferrer qui nous ont conté ces récits, puis du 21 juillet à la clôture du festival, ce fut le tour d’Isabelle Aubret et Emmanuelle Boidron (la fameuse fille de Roger Hanin dans Navarro). Stépanie Bataille a quant à elle joué durant les 3 semaines. Théâtre des Béliers à 21h15.
Je m’y suis donc rendu hier soir, pour l’avant dernière représentation, avant le tombé de rideau sur ce 40ème festival Off. Il était temps ! J’avoue que, comme beaucoup d’entre vous, j’ai énormément entendu parler de ce spectacle. Mais que renfermait il exactement ? quel était le message à faire passer au travers de ces récits ? Je peux pas dire que j’ai vraiment été surpris par le fond, mais c’est plutôt par la forme, que j’ai décelé une grande émotion.
Pourquoi ? parce que ce spectacle regroupe le témoignage de femmes, relatés par d’autres femmes. Et l’implication des ces dernières ne laisse vraiment pas indifférent. Stéphanie Bataille en est une interprète formidable. Ce sujet fortement tabou, il faut bien l’avouer, est abordé selon plusieurs tonalités. Passant de l’humour aux larmes, des premières expériences aux bilans de vies.
Je vais pas dire que j’ai découvert la féminité et tous les secrets relatifs à la sexualité des femmes durant cette heure et demie, mais en tant qu’homme, j’ai trouvé l’approche de ces thèmes, vraiment subtile, attendrissante, poussant à la réflexion, et soulevant la problématique du “Connais-toi, toi-même” de Socrate. Le processus passant de l’enfance à l’adolescence puis à l’âge adulte est long et difficile.
Tout ça pour dire que l’Avignon Hotel Monclar recommande les Monologues du Vagin, pour un théâtre différent, léger et grave à la fois, parlant d’un sujet universel et indispensable à toute vie, la femme.
F.CLOTA